Notre vision d'un monde binairement codé et complexe, est dictée par les objets numériques pratiques et fonctionnels qui nous entourent. Or je me demande comment se fait-il que nous ne développions pas des outils plus ouverts, des outils qui, en s'écartant de notre rapport actuel au numérique, donneraient à leurs utilisateurs, alors ré-outillés, la capacité d'en appréhender le fonctionnement, la complexité, les logiques, les aspects sociaux ou politiques, la genèses, et la place dans la culture.
Comme l'espérait Felix Guatari dans « Vers une ère post-média » : « On peut espérer que s'opérera un re- maniement du pouvoir mass-médiatique qui écrase la subjectivité contemporaine et une entrée vers une ère postmédia consistant en une réappropriation indi- viduelle collective et un usage interactif des machines d'information, de communication, d'intelligence, d'art et de culture»1
Tend-t-on aujourd'hui vers cette réappropriation, et si ce n'est pas le cas, comment s'en approcher ?