mémoire de diplôme : Biotic-inspired materials as a design solution to reconcile human societies and Nature: a realistic approach or an utopia?

Par
Direction : Charline KERNIN

Alors que nos matériaux synthétiques menacent les écosystèmes naturels, les matériaux biologiques  en sont les composants et les nutriments, participant au premier plan à leurs développements. 

 

Dès lors, est-il possible que ces matériaux biologiques puissent nous inspirer et nous accompagner vers un modèle plus soutenable où nos besoins matériels nécessaires au fonctionnement de nos sociétés puissent également s’inscrire dans la pérennisation de nos systèmes naturels ?

Depuis la sortie de la seconde guerre mondiale, nos sociétés ont entamé une transitionaccélérée vers un mode d'hyperconsommation, portée par notre démographie, les développements technologiques en matériaux de synthèse et par l’abondance d’énergie fossile. Aujourd’hui, cette hyper-productivité est considérée comme l’un des facteurs principaux responsables de nombreux impacts sur notre environnement contribuant au changement climatique : énergivore, forte émettrice de gaz à effet de
serre, contamination des chaînes alimentaires, épuisement des ressources naturelles, pressions des écosystèmes naturels sont quelques exemples des impacts mesurés et alertés par les scientifiques depuis les années 70.
Au-delà de la tendance sociétale même, les matériaux synthétiques sont particulièrement visés par son impact. Ainsi, il est estimé qu’aujourd’hui, nous aurions produit et accumulé autant de matériaux synthétiques que la biomasse, et qu’il y aurait deux fois plus de plastique produit et en circulation à ce jour que d’animaux. Or, nos sociétés, dans leurs modèles actuels, ont des besoins matériels pour maintenir leurs activités sociétales : que ce soit pour maintenir leurs infrastructures, ou assurer divers besoins primaires couvrant l’habillement, les réparations, la logistique, etc. Sans changements démographiques
majeurs, et sans mesures coercitives sur la production et gestion de nos matériaux synthétiques, le constat semble se dessiner unanimement, le modèle est insoutenable avec un risque extrême sur la survie de nos environnements et sur celles de nos sociétés. Quelles solutions alors peuvent émerger pour justement permettre la sortie de ce modèle insoutenable et d’assurer la survie de notre biosphère dont nous faisons partie et dont nous dépendons ? La mise en miroir de la biomasse et de notre masse anthropique peut représenter justement une voie à interroger. Car la biosphère et ses représentants (hors Sapiens) produisent également des matériaux : des matériaux biologiques conçues par et pour le vivant, répondants à leurs besoins fonctionnels pour leurs survies. À la différence de nos matériaux synthétiques, cette masse de matériaux biologiques s’inscrit dans le développement des écosystèmes. Elle se repose sur des éléments qui s’assemblent pour donner une structure et une fonction, puis se désassemble pour nourrir, puis former de nouveaux matériaux.
Alors que nos matériaux synthétiques menacent les écosystèmes naturels, les matériaux biologiques, en sont les composants et les nutriments, participant au premier plan à leurs développements. Dès lors, est-il possible que ces matériaux biologiques puissent nous inspirer et nous accompagner vers un modèle plus soutenable où nos besoins matériels nécessaires au fonctionnement de nos sociétés puissent également s’inscrire dans la pérennisation de nos systèmes naturels ?
Autrement dit, de quelle manière les matériaux biologiques peuvent-ils réconcilier l’humain et la biosphère ? Répondre aux besoins matériels de nos sociétés tout en participant au développement de nos écosystèmes ?
Après une présentation du constat actuel porté sur l’impact de nos sociétés sur notre biosphère, ce mémoire explore de manière générale et circulaire la façon dont les matériaux biologiques sont gérés au sein de la biosphère, afin de dessiner une solution pour accompagner notre société vers un modèle plus soutenable, s’inscrivant dans le développement de nos écosystèmes. Enfin, ce mémoire tentera d’interroger les implications et les limites de ce nouveau paradigme et d’identifier de possibles
déplacements de problèmes.

 

 

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