« Le droit de toute forme de vie à vivre est un droit universel qui ne peut pas être quantifié. Aucune espèce vivante n'a plus de ce droit particulier de vivre et de s'étendre qu'une autre espèce. »

Cette citation d’Arne Næss, philosophe Norvégien nous invite à nous questionner sur la vision utilitariste et le rapport de domination que nous portons au vivant non-humain dans notre société anthropocentrée. Cette éthique, que le philosophe à théorisée sous le nom d’”écologie profonde”, prône la reconnaissance et le respect de la valeur intrinsèque des êtres vivants et ainsi que de leurs interactions. Ces valeurs encouragent une responsabilisation des sociétés humaines vis-à-vis de l’impact de leurs activités sur ceux-ci par l’adoption d’une approche holistique et la remise en question de leurs besoins, s’inscrivant dans une logique de sobriété.

La philosophie portée par biomimétisme “au service de la vie” semble rejoindre ces valeurs, dans la mesure où l'approche soutient l’adoption d’une posture qui incite à prendre en compte les intérêts propres des êtres vivants non-humains indépendamment de l'intérêt pour les humains (“au service de”), et ainsi, dépasse l'anthropocentrisme.

Ce mémoire propose de comprendre dans quelles mesures le biomimétisme permet de renforcer la contribution des organisations à l’émergence d’une société “profondément écologique”, et d’explorer les démarches complémentaires à mobiliser lorsque cela s’avère pertinent, comme par exemple la démarche “low-tech”.

Ces interrogations initiales nous ont mené à étudier le cas d’une organisation existante afin d'explorer les perspectives diverses et concrètes issues du terrain et ainsi ancrer notre étude dans le réel. A travers l’étude du cas concret de l’entreprise FinX dans laquelle j’ai travaillé, nous nous proposons dans un premier temps de mener un état des lieux des mesures en place au sein de l’entreprise puis, au regard de l’analyse menée à l’aide de diverses outils d’évaluation, de proposer un ensemble de recommandations s’appuyant sur l’approche du biomimétisme comme sur d’autres démarches, afin d’augmenter l’efficience de la contribution de l'entreprise à l’émergence d’une société “profondément durable”.

La méthode présentée dans ce mémoire se veut adaptable et réplicable à d’autres organisations, afin de leur permettre à leur tour de contribuer à construire une société davantage conviviale, dans laquelle les humains peuvent mieux vivre ensemble et avec les autres vivants."

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