mémoire de diplôme : Vivicène, une série audio réalisée dans le cadre du MSc Nature Inspired design

Par
Direction : Léone-Alix MAZAUD

Comment permettre, au sein de l’espace urbain, de nourrir des relations au vivant qui laissent place à l’attention, à la connaissance et à la compréhension des liens qui nous relient ? Comment cela se traduit-il dans l’aménagement des villes que nous habitons, depuis les documents réglementaires d’urbanisme, en passant par le dessin des projets, jusque dans les formes urbaines construites ?

 

Comment permettre aux êtres vivants autres qu’humains de ne pas être contraints et dominés, de ne plus servir de décor ; dans des villes où chaque mètre carré est prisé, maîtrisé et rentabilisé ?

 

Comment imaginer une ville qui laisse place à toutes formes de vie lorsque celle-ci est, par définition, déterminée par la continuité du bâti alors que les écosystèmes naissent d’une terre organique et perméable ?

 

Est ce que cela veut dire que pour cohabiter il faut opposer le bâti à la pleine terre, le minéral à l’organique ? Doit-on transformer nos avenues en forêts ?

 

Et si oui, pourquoi faire, pourquoi aurions nous besoin de cohabiter avec d’autres vivants ?

 

Est-ce qu'une ville inclusive pour toute sorte de vivant passe nécessairement par le fait de leur faire de la place, et donc par la question de l'aménagement ?

 

Est-ce une question d'imaginaire humain ? Et donc d'histoire de nos sociétés ?

 

L’attention portée à cet autre habitant, à son altérité, laisse penser la possibilité de remettre en question les modalités de conception actuelle de l’espace : les méthodologies à l'œuvre, la hiérarchie des usages, les imaginaires des fabricants de l'espace urbain et de ses usagers.

 

Comment les acteurs de l’urbain peuvent-ils devenir parties prenantes d’une ville qui ne place pas le vivant dans un rôle de décor, militer pour une “ville écosystème”, façonnée en prenant soin de son équilibre fragile et en reconnaissant ses évolutions constantes.

 

"Lors de la conférence les “Enjeux du territoire parisien”* qui avait lieu le 1 décembre dernier, la directrice des Espaces verts et de l’Environnement de la Ville de Paris a annoncé l’ambition pour la capitale d'atteindre en 2026 une augmentation de 20% du nombre d’espaces verts.

Quelle est la nature des projets rassemblés sous le terme d’espaces verts qui verront le jour dans les années à venir ? Comment, en tant qu'urbain, cela va-t-il influencer notre relation aux autres vivants ?

 

Fréquenterons nous une plus grande diversité d'espèces au quotidien ? Aurons nous une meilleur connaissance des relations inter espèces ? Qu'observerons nous réellement dans ces nouveaux espaces : des écosystèmes complexes ou des services écosystémiques ?

 

Comment s’émanciper de notre posture d’observation d’une nature figée, qui nous pousse à considérer le vivant comme un patrimoine de nos villes au même titre que des bâtiments historiques. Comment, au contraire, célébrer l'évolution, le tissage entres les espèces, les interactions sensibles ?"

 

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