mémoire de diplôme : La flânerie urbaine

Par
Direction : Samuel ROUMEAU - Silvia DORE

"Dans nos sociétés, la vitesse est le symbole de l’efficacité. Nous utilisons des expressions comme « je n’ai pas le temps », comme si le temps était quantifiable. L’industrialisation a bouleversé notre perception du temps, cette valeur anciennement abstraite est devenue mesurable et rentable. Nous retrouvons ces marqueurs d’optimisation dans nos modes de vie mais aussi dans la façon dont nos villes sont imaginées puis construites. Le paysage urbain s’est transformé en valorisant les grands axes de circulation, des trottoirs plus petits et une segmentation des usages de la ville. 

Choisir de flâner, c’est aller à l’encontre d’un rythme imposé. C’est se réapproprier le droit de vivre en ville en dépit de toute productivité. Flâner est un acte engagé car il vient à contre-courant d’un ordre établi, c’est se réapproprier le temps dans sa mesure abstraite. 

Cependant, dans une ville construite sur la rentabilité temporelle, le riverain ne se sent pas toujours invité à voir l’espace public comme un espace de repos et de détente.

Comment le design peut créer des espaces urbains dénués d’optimisation et inviter les riverains à flâner ?"