"À plusieurs reprises ces derniers mois vous nous interpeliez en effet à propos du “retour sur investissement” du design (de services). Voire même à propos de la “valeur ajoutée” du travail de nos designers. Pour l'expliquer, une certaine défiance vis-à-vis du design et des designers — parce que la discipline est mise en avant ces temps-ci — n'est certainement pas à exclure. Et tout simplement le flou des contours d'une discipline relativement jeune est forcément suspect au pays de Descartes.
R.O.I. ?
Pour commencer, jetons un œil à ce que Wikipédia nous apprend : le retour sur investissement c'est très rationnel. C'est d'ailleurs tellement rationnel que c'est un ratio. Ça se mesure en pourcentages, et ça représente “le montant d'argent gagné ou perdu par rapport à la somme initialement investie dans un investissement”.
Malgré cette définition précise, pas simple pour nous de trancher vis-à-vis de l'attitude à adopter à propos du design : pour parler du ROI du design, on donne un chiffre ? On dit 800% ou 1000% ?? On raconte comment l'iPhone sous iOS a instantanément détrôné les smartphones Nokia sous Symbian en matière de désir et de usability dès son apparition ? On explique que personne n'aimerait s'asseoir pendant deux heures sur un fauteuil de cinéma en béton brut ?...!"
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http://www.userstudio.fr/blog/le-roi-du-design-de-services/
L'auteur
Matthieu Savary
Formé à l'Ensci-les Ateliers (Paris) et au Media Lab Helsinki (Finlande), dans le métier depuis plus de 15 ans, Matthieu Savary a co-fondé User Studio en 2009 et en dirige notamment le lab digital. Creative technologist aguerri, développeur de nombreuses applications mobiles et dispositifs interactifs tangibles, auteur d'articles de recherche dans le domaine des Interactions Homme-Machines (CHI 2013, NIME 2012-2014, Adobe, Influencia, Designers Interactifs…), enseignant et conférencier (Pompidou, Gaîté Lyrique…), il est l'expert des questions qui allient design et technologies numériques au sein d'une agence dont l'ADN digital vient incarner de manière presque systématique les projets. Rompu à la mise en œuvre de réflexions créatives sur les sujets les plus complexes et les plus incongrus, il met à contribution sa capacité d'abstraction et de synthèse dans la recherche de propositions pertinentes, désirables et innovantes pour inventer les services de demain.