La Galerie[s]mortier a le plaisir de vous inviter au vernissage de l’exposition
Trees of dust par Djeff
Le vendredi 9 février de 18h à 21h
Galerie[s]mortier
77, rue Amelot
75011 Paris
Exposition du 9 au 17 février
Galerie ouverte du jeudi au samedi
de 14h30 à 19h00
En semaine sur rendez-vous
Graphisme : Akatre
« Si le phénix renaît de ses cendres, la nature renaîtra-t-elle de nos déchets ? »
Djeff
Trees of dust
Assemblages, récupérations, hybridations de matières, de techniques, d’images, et de récits, Trees of dust nous interpelle comme un arbre vivant après l’anthropocène. Figure d’un monde où les artefacts et les vivants s’accouplent pour dire ce qu’ils partagent autant que ce qui les sépare avec brutalité.
Le chant des bandes magnétiques invoque le chant des feuilles balayées par le vent, autant que les pistes, les électrons, les enregistrements qui se trouvent engrammés en elles. Emblème d’un technochamanisme en gestation, Trees of Dust nous montre où les hybridations conduisent.
L’arbre comme support vient comme une aiguille, un aimant, un amant proposer une renaissance conjointe à ces sons d’autres âges. Âges où vivaient les plantes. Âges où vivaient l’industrie. Comme un Phénix renaissant de ses cendres, Trees of Dust ouvre l’imaginaire d’une recombinaison de la nature et de la culture. Dans un devenir post-humain où le saule pleureur rencontre le bonzaï c’est la main et la branche qui se touchent et se réconcilient.
Les supports de mémoires que sont les bandes magnétiques et les cernes de l’arbre se répondent dans un silence musical. La mémoire n’est plus un souvenir, une compilation de données, mais bien ce qui peut créer une continuité entre les êtres.
Ces êtres hybrides sont autant de points de départ, d’axis mundi, qui renvoient à la figure de l’Arbre-Monde à partir duquel tout se déploie et peut renaître. Figures contemporaines de l’Yggdrasil des peuples nordiques, Trees of Dust nous interroge sur les liens que nous pourrions faire renaître entre techniques et natures.
Comment l’humain peut-il de nouveau toucher le monde, plutôt que de le transformer encore et toujours à son image ? Comment, à son tour, peut-il renaître de ce qu’il a, en partie, détruit ?
Aurélien Fouillet
Philosophe, docteur en sociologie de l'imaginaire, ébéniste et marqueteur.
Chercheur au Centre de recherche en design (ENS Paris Saclay/ ENSCI Les Ateliers), enseignant en écoles de design.
